A B C
La
plus grande confusion règne dans la
littérature quant à la définition de cet organe. La prostate n'est pas une
glande contrairement à la définition sommaire
du dictionnaire et de certains manuels de médecine.
Que dit le dictionnaire?
«
Prostate: glande à sécrétion externe et interne de l'appareil génital
masculin, située autour de la partie initiale de l'urètre et en-dessous de la
vessie, et dont la sécrétion contribue à la formation du sperme ».
Cette
définition est inexacte, elle évoque uniquement la structure glandulaire de
cet organe. D'où l'idée, communément admise, que la prostate est une glande
dont la fonction serait exclusivement sexuelle. Ceci est fondamentalement faux.
Définition
correcte de la prostate :
La
prostate est un massif musculaire dans lequel siègent des glandes plus ou
moins développées suivant les individus et qui entoure la portion de l'urètre
située entre le col de la vessie et le sphincter (A).
Dans
la partie supérieure du massif, l'élément musculaire prédomine sur les
éléments glandulaires et est en continuité avec la musculature du col de la
vessie.
Le
rôle de ce massif musculaire
est de participer à l'ouverture de l'urètre postérieur lorsque la vessie se
vide
(B)
B.
La radiographie pratiquée pendant
la miction montre une ouverture large (1,5 centimètre) de l'urètre prostatique
(B).
Les radiographies en série prises au cours de la miction, montrent
l'élargissement
en entonnoir
de
l'urètre prostatique. Le fait d'uriner correctement est intimement lié à
l'intégrité de la structure musculaire prostatique. L'excès de fibrose
ou les anomalies musculaires expliquent les difficultés mictionnelles
chez certains patients qui ne sont pas porteurs de tumeurs bénignes ou
malignes des éléments glandulaires.
C
La radiographie pratiquée pendant
la miction démontre un rétrécissement de l'urètre prostatique (3 millimètres) provoqué par la sclérose
du massif prostatique
(C).
Les malades qui présentent une fibrose (C) ou des anomalies musculaires du
massif prostatique sont souvent jeunes. Les
troubles de
la miction dont ils se plaignent sont qualifiés dans la littérature médicale
de « prostatisme sans prostate» ce qui n'a évidemment aucun sens. Beaucoup
d'entre eux sont taxés de folie et vivent un véritable calvaire physique
et psychologique. Cette situation est d'autant plus déplorable qu'il est
possible de guérir cette affection.
La maladie andropause
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